Quel type de chauffage choisir pour faire des économies ?
Les prix de l’énergie ne cessent d’augmenter avec la crise énergétique actuelle et de nombreux ménages cherchent alors des solutions pour réduire leurs factures de chauffage en prévision de l’hiver à venir. Le chauffage représente en effet une part très importante de la consommation énergétique d’un foyer et plusieurs solutions existent désormais pour bénéficier d’alternatives à la fois économiques et écologiques aux équipements traditionnels. Gaz, bois, fioul, solaire, électrique… quel est le mode de chauffage le plus économique ? Lequel affiche le meilleur rendement ? Qu’en est-il de leur impact sur l’environnement ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour réaliser des économies d’énergie grâce à l’installation d’un nouveau chauffage.
Quel est le mode de chauffage le plus économique ?
Même si le gaz naturel et dans une moindre mesure le fioul restent des solutions prisées par de nombreux ménages pour leurs tarifs relativement abordables (à l’inverse de l’électricité par exemple), il s’agit de combustibles fossiles particulièrement dans le viseur des pouvoirs publics. Ces modes de chauffage sont en effet très polluants et en bonne partie responsables des émissions de gaz à effet de serre imputés au bâtiment et à la construction. Dans le cadre de la dernière réglementation environnementale RE 2020, leur installation est ainsi désormais interdite pour logements neufs ou ceux pour lesquels d’importants travaux de rénovation sont décidés.
Le bois, à l’inverse, est un combustible plébiscité par les autorités en tant que ressource renouvelable et non-polluante grâce à sa capacité à retenir les gaz à effet de serre tout au long de son cycle de vie pour ne les libérer qu’au moment de sa combustion. Qu’il soit utilisé par l’intermédiaire d’une cheminée, d’un insert, d’un poêle à bois ou grâce à l’installation d’une chaudière à pellets, il a ainsi la faveur des pouvoirs publics pour la construction ou la rénovation. L’installation d’un système de chauffage au bois permet ainsi aux ménages de bénéficier de subventions particulières.
Le bois est en outre le combustible le moins cher du marché avec un prix au kWh 4 à 5 fois moins important que l’électricité pour le bois en bûche et environ 1,5 fois moins cher pour le bois en granulés ou en pellets. Avec des rendements toujours plus élevés (coefficient de performance COP autour de 3) grâce au développement de nouveaux modèles performants (poêle à granulés double ventilation, poêle à bois d’accumulation, poêle à bois hydro ou encore les poêles de masse).
Est-ce qu'une chaudière à granulés est rentable ?
Les chaudières à granulés sont réputées pour être un moyen de chauffage bien plus économique que de nombreuses autres options.
Des rendements intéressants
Cela s’explique en partie par une efficacité et un rendement élevé pouvant atteindre 90 % et souvent meilleur que pour les chaudières à bois traditionnelles. Une chaudière à granulés permettrait ainsi selon les différentes études de réaliser près de 30 % d’économies sur ses factures de chauffage.
Un combustible très bon marché
Le prix de la tonne de granulés se situe aux alentours de 250 à 300 euros sachant qu’un foyer moyen consomme entre 2 et 3 tonnes de pellets par an pour son chauffage soit une fourchette comprise entre 500 et 900 euros au maximum soit beaucoup que les autres modes de chauffage. La chaudière à granulés n’engage en effet pas d’autres frais supplémentaires pour impacter sa rentabilité.
Un combustible propre et d’avenir
Elle ne nécessite de plus pas de combustible fossile pour fonctionner, et est donc moins dépendante des variations de cours de ces matières premières pouvant rapidement faire flamber les prix. Les chaudières à granulés sont donc un excellent choix si vous cherchez à réduire votre empreinte carbone ou si vous souhaitez simplement économiser de l’argent sur votre facture de chauffage. Elles ne risquent ainsi pas de subir de pénalités potentielles dans le futur pour les chauffages les plus polluants et font donc figure de mode de chauffage d’avenir.
Enfin des aides financières (MaPriveRenov, la Prime Énergie, la TVA à 5,5 %) peuvent faire baisser le coût de votre installation (estimé entre 10 000 et 15 000 euros) et vous permettre de rentabiliser encore plus rapidement votre investissement.
Quels sont les inconvénients d'une chaudière à granulés ?
L’un des principaux inconvénients d’une chaudière à granulés se situe dans l’espace de stockage nécessaire pour stocker les granulés. Celui-ci doit en effet être suffisamment grand et surtout à l’abri de l’humidité pour que les granulés puissent rester secs et brûler dans de bonnes conditions par la suite. Il est généralement préférable d’installer un silo à granulés pouvant stocker entre 500 kgs et 12 tonnes de granulés selon l’espace disponible.
De plus, il est nécessaire de nettoyer régulièrement la chaudière à granulés, ce qui peut s’avérer relativement fastidieux par rapport à d’autres systèmes de chauffage sans aucun entretien (gaz ou électrique notamment). La chaudière à granulés nécessite par ailleurs une place relativement importante pour son installation qui peut ainsi ne pas convenir à tous les logements.
En outre, certaines chaudières à granulés peuvent être plus bruyantes que les autres types de chaudières, pouvant ainsi gêner certains utilisateurs. Enfin, les derniers mois ont montré (comme pour les autres combustibles du reste) que les pellets de bois peuvent eux aussi subir des pénuries et des problèmes d’approvisionnement rendant ainsi leur utilisation impossible pendant certaines périodes.
Quelle est la durée de vie d'une chaudière à granulés ?
Une chaudière à granulés de bois peut fonctionner sur une période d’au-moins 20 ans, ce qui en fait une option de chauffage particulièrement durable. Les chaudières à pellets de haute qualité sont construites pour durer longtemps avec des composants de haute qualité et une maintenance appropriée.
En revanche, la durée de vie d’une chaudière à pellets de bois ou à granulés peut être réduite si elle est mal entretenue (accumulation de déchets nocifs aux composants) ou si elle est soumise à des conditions difficiles. Par exemple, si la chaudière est exposée à des températures extrêmes ou à une humidité importante, sa durée de vie peut être réduite ou son rendement altéré avec le temps.